LE LIORAN : HUMIDE, MAIS BIEN SYMPA

C'était donc en ce week-end des 9 et 10 février que nous nous sommes rendus au Lioran, belle station du Cantal. Nous étions 20, dont 7 jeunes "vrais" et 13 jeunes dans leur tête.

Christian, Guy et Gérard étaient partis l'avant-veille , histoire de préparer notre arrivée  au mieux . Comme on pourra le voir ci dessous, l'ampleur de la tâche était immense , ça a dû  leur être particulièrement pénible et difficile. Les pauvres...

Bref , ils en ont  profité pour se remplir les yeux. Et d'ailleurs même un petit peu plus que pour les yeux, le remplissage. Truffade et jambon du cantal , tout s'est bien passé, merci pour eux.

Bon , bref , les 17 autres sont partis comme prévu d'Alès le vendredi soir à 17h30: chacun pourra constater que les visages n'étaient pas particulièrement empreints des stigmates de l'angoisse et de l'effroi.

Après 2 petites heures de voyage sans histoire- malgré l'influence néfaste de  nos belles routes, orgueil du Peuple des Cévennes , sur les sujets sensibles au mal des transports - un petit arrêt casse croute sur l'aire de la Lozère s'est naturellement imposé

Et à peine une heures plus tard, nous étions à Dienne, petit village cantalien à quelques  kilomètres au-dessus de Murat, pour nous installer dans le gîte communal, aussi spacieux que sympa et fonctionnel. Nos amis Guy, Gérard et Christian nous y attendaient le pied ferme .

Et la langue en attente, il faut bien le dire , car à l'arrivée quelque part et dès les valises mises en chambres , il y a toujours à déguster un peu de limoncello ou quelque autre breuvage hygiénique qui facilite le briefing pour les évènements à venir.

Le lendemain samedi , ô cruelle déception, ô déception cruelle, il pluviotait alors que la météo annonçait la veille du beau temps. Pas grave,  on en a vu d'autres, il en fallait plus pour que l'enthousiasme baisse . Et donc , après le  lever, un bon petit déjeuner pour emmagasiner force et résistance.

Et nous voilà donc partis sur le site de Prat-de-bouc , qui d'après Gérard  grand connaisseur de la station et auvergnat  de  surcroît , offrait de plus grandes facilités de parking. Y'a qu'à se garer, et prendre la liaison pour le Lioran, qu'il disait......  Et sur place, bien vu l'aveugle , il y avait en effet des places à profusion. Mais aussi un vent à décorner les boeufs de l'Aubrac et d'ailleurs, plus  un mélange pluie-neige des plus déplaisants ,et pour couronner le tout la fermeture de la liaison Prat de bouc/ Lioran.  Ecoutez les gens du crû , ils sont toujours de bon conseil !

Moralité, demi-heure après, tout le groupe se retrouve à la station du Lioran proprement dite , sous un temps plus que quelconque , mais là au moins abrité du vent . Et , en effet , la prédiction du Mage Gérard se vérifie : dur, dur, extrêmement dur de trouver une place de parking... et donc , pardon pour l'allitération, nous allons nous garer à la gare. Mais enfin bon, cet intermède est vite oublié dès que les skis sont chaussés.

Cette sortie week-end était ouverte également aux débutants . Sans grand risque de se tromper , on peut dire que le pari a été réussi puisque nos 3 novices Costa, Baptiste et Marie ont réussi dès le premier jour à acquérir les mouvements de base pour virer à droite, à gauche, et s'arrêter . Et mieux que ça, ils ont tous pris le téléski , c'est à dire la 1ere porte qui ouvre grande  la voie des progrès rapides.

Tout ça n'était pas le tout, mais il fallait bien se restaurer à midi : nous avons trouvé à la gare un havre de paix et de chaleur réconfortante bien agréable . Notre ami Gérard , bien qu'Auvergnat , n'a pourtant pas que des défauts  : dans une de ses nombreuses vies antérieures, il fut cheminot . C'est ainsi que s'étant assuré que l'express Aurillac/Clermont ne nous faucherait pas , il nous a amenés à la salle d'attente skieurs . Avec un brin d'orgueil indigène que nous lui pardonnons bien volontiers  , il nous a confié que seules 2  gares au monde pouvaient se vanter de posséder un téléski à 10 métres du quai :  le Lioran, et une station en amérique . Mais c'est le Lioran la plus ancienne , millediou !

Les skieurs confirmés ont poursuivi l'après-midi l'exploration de la station, et bien qu'à certains moments le tuba et/ou les antibrouillards auraient été d'un secours certain , ce n'est qu'à 17h00 , c'est à dire à la fermeture des pistes que tout le monde s'est retrouvé au bas de la station . Et ce sont les débutants qui rouspétaient le plus que la journée soit déjà finie, du moins sur la neige, car elle s'est poursuivie par le retour au gîte pour une bonne douche (chaude, celle-là) et un bon séchage des vêtements en attendant le soir.

Comme chacun le constatera ci-dessous , les occupations de détente des uns et des autres n'ont pas été tout à fait du même calibre intellectuel:

Mais bon, il s'agissait ensuite de passer au moment sacré du repas , et là, ça ne rigole plus, tout le monde a mis la main à la pâte.

Pâte n'est d'ailleurs pas tout à fait le mot approprié puisque , chose promise chose dûe, le repas auvergnat bien "aligoté" était en préparation savante, cré noum de Diou!

Et pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître : même au restaurant, on ne sert pas l'aligot comme ça, et pourtant , normalement, ça devrait ! Bravo Richard et Gérard!

Bon, que dire du repas, sinon que tout a été mangé, sauf les assiettes?  Et encore , il y en a qui les auraient bien englouties aussi.

Chose qui hélas ne s'est pas produite, au grand dam des plongeurs de service....

Dimanche matin, alors que le pire était annoncé , hé bien ce n'était pas si mal, on voyait même un peu de ciel bleu.

Pour un peu , on aurait pu distinguer  les chamois sur la montagne en face , comme Gérard nous l'avait promis . Nous sommes nous réveillés trop tôt, ou eux trop tard, on  n'a rien vu.

Mais baste, on n'était pas là pour les chamois ni les dahus, mais bien pour skier . Donc, retour au Lioran, début de matinée ma foi assez correct , les ex-débutants ont pu prendre le télésiège et profiter de pistes nettement plus longues , ce qui a permis de commencer à pratiquer le virage parallèle de base. Les confirmés, eux, ont poursuivi leurs aventures  de ski auvergnat.

Pourtant, malgré l'amour de tous pour la glisse , la météo a finalement été la plus forte  : les flocons gros comme des soupières ont surgi brutalement , en alternance avec la pluie , ce qui a entraîné -la mort dans l'âme-une fin raisonnable du ski vers midi et demi.

Il ne restait plus qu'à nous réfugier dans un restaurant pour un repas chaud pris  en commun, mettant un terme (provisoire) à notre escapade  cantalo-auvergnate.

Le dessert était si bon que certains ont confondu l'innocent sucre glace avec une substance nettement plus douteuse , allez savoir pourquoi...

Layth, qui vient souvent , est une lumière, personne n'en doute. Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus, il y a la preuve en image . Mais bon, les lumières s'éteignent quelquefois , et notamment lors des retours après un week-end bien rempli.

Prochaine sortie début avril, pour les skieurs et non skieurs, si, si : blog à surveiller de près.