RETOUR AU MAS DE LA BARQUE : journée ski de fond du 12 mars

Nous avions prévu depuis un certain temps une journée ski de fond ce 12 mars au Mas de la Barque . Par contre nous n'avions pas anticipé les importantes chutes de neige du week-end dernier qui ont recouvert le Mont Lozère d'un bon mètre de neige.

Nous ne risquions donc pas de rater l'occasion, dans la mesure où il faut le rappeler à ceux qui l'ont oublié et le dire à ceux qui ne le savent pas , la neige du Mas de la barque se trouve à moins d'une heure de trajet d'Alés, eh oui !

Donc même si de fait nous étions peu nombreux et pour tout dire à l'égal des 3 mousquetaires  c'est à dire 4 personnes , nous sommes arrivés au ce matin du 12 mars sur le parking de la Grange fraîchement déneigé de la couche tombée samedi-dimanche.

Sur ce parking maintenant remodelé et revégétalisé , chaque mercredi et chaque samedi voici presque trente ans se garaient ici des dizaines de cars venus des skis-clubs de toute la région . Histoire ancienne  et presque légendaire que celle du temps où chaque ville des Cévennes possédait  son propre ski club  , et arrivait à sortir sans discontinuer une à deux fois par  semaine de Décembre à Avril au Mas de la Barque, toujours fortement enneigé en ces temps là....

Mais bon , la séquence nostalgie ravalée , nous nous sommes souvenus que nous étions ici  pour pratiquer un peu de ski de fond et sans plus tarder nous avons pris notre matériel , incomparablement plus léger que celui utilisé en Alpin

Nous avons emprunté le chemin carrossable  qui mène à Bellecoste puis l'Hôpital , très utilisé des ramasseurs de champignons et automne . Mais l'hiver , ce n'est plus un chemin: c'est une piste bleue de fond  qui offre une belle boucle de 6,5 km par le bois de la Méjarié.

Il ne s'agissait pas le matin de réaliser la boucle mais de se refamiliariser avec des planches et une technique très différentes de celles que nous pratiquons à l'habitude.

Fort heureusement la neige était douce et facile, et la mise à l'aise s'est faite rapidement. 

C'était donc le moment de nous restaurer un peu , avant d'attaquer pour l'aprés-midi la grande promenade.

Enfin bon bref quand on dit restaurer , ça inclut aussi une réhydratation saine et efficace .

Ensuite, balade à travers landes et bois : pas un bruit mécanique, pas une ligne électrique , pas une rencontre : extrêmement relaxant , sans compter le bénéfice physique . Et il ne faut pas croire que c'est si fatigant que ça , chacun prend les choses à son rythme . On ne fait ni la Vasalopett, ni la Transjurassienne , ni la Foulée blanche du Vercors, la seule quête n'est pas la performance, mais le plaisir.

Si nous avions choisi une boucle plus longue , nous serions arrivés au Tarn qui comme chacun le sait prend sa source sous le Pic Cassini , point culminant du Mont Lozére à 1681 mètres d'altitude  . Ce sera pour la prochaine fois, ce coup-ci nous nous sommes contentés de la Vériè , charmante petite rivière affluente du Tarn dans lequel elle se jette un ou deux kilomètres plus loin.

Nous avons pu profiter, depuis le pont de la Vériè , d'un ensoleillement subit du Cassini très enneigé . C'est devenu hélas rare depuis quelques années , et nous n'avons pas pu ne pas le prendre en photo avant de lui dire au revoir et lui tourner le dos pour retourner au parking .

Promenade terminée à 16h00 , et retour à Alés : ça fait vraiment mal au coeur de se dire que cette belle neige est tombée beaucoup trop tard pour vraiment en profiter, et que d'ici à à peine plus d'une semaine il n'en restera quasi plus....

Dans la descente vers Génolhac , arrêt traditionnel au Belvédère des Bouzèdes depuis lequel on domine la partie Sud des Cévennes , mais où également on peut facilement voir même par un temps un peu nuageux comme aujourd'hui non seulement les villes principales mais aussi le crassier d'Alés, le Mont Bouquet, le plateau de Méjanes, le Ventoux, les préalpes de Nyons, la centrale du Tricastin, et les falaises du Vercors. Et par temps clair, on voit distinctement les Alpes ; si il fait ultra-sec il n'est pas rare non plus de voir le Mont Blanc , aussi incroyable que cela puisse être  .

Ce Lozére ne nous lassera jamais : si proche et si riche de pureté et de panoramas, nous serions bien désobligeants à son égard si nous n'y retournions pas !

Et cette fois, nous l'espérons, avec un peu plus de personnes désireuses d'en découvrir les mille beautés